«Un des pires désastres naturels dans les Caraïbes», selon Cesar Gaviria, le secrétaire général de l'Organisation des Etats américains. Le bilan ne cesse de s'alourdir, plus d'une semaine après les pluies diluviennes qui se sont abattues sur l'île d'Hispaniola, partagée entre Haïti et la République dominicaine. Les inondations et les éboulements de terrain auraient fait environ 1 400 morts, mais près de 2 000 personnes au moins seraient encore portées disparues et des milliers sont sans abri. En République dominicaine, le dernier bilan des autorités s'établit à 401 morts, plus d'une centaine de blessés et 317 disparus, la plupart dans la ville de Jimani, à la frontière avec Haïti. Mais c'est dans ce dernier pays, le plus pauvre du continent américain, que la situation est la plus préoccupante. Le bilan officiel a été porté à 996 morts, avec 404 victimes supplémentaires dénombrées par la protection civile dans des bourgades du sud-est où elle n'avait pu se rendre jusqu'à présent. Mais des zones comptant des milliers d'habitants, notamment à la frontière avec la République dominicaine, sont encore inaccessibles aux équipes de secours. Par ailleurs, certains des villages haïtiens sinistrés par les pluies demeurent sous la menace de nouvelles coulées de boue et de nouvelles précipitations alors que la saison des pluies ne fait que commencer.
Epidémies. Toujours dans le sud-est du pays, dans la région de Mapou, couverte par les eaux, 1 500 personnes seraient portées disparues. La