Comment trois terroristes cernés par un important dispositif militaire et policier dans une zone déjà sous haute surveillance peuvent-ils se volatiliser ? Au lendemain de l'épilogue de la prise d'otages qui a fait 22 morts civils à Khobar dans l'est de l'Arabie Saoudite, la fuite de trois des assaillants seul leur chef aurait été arrêté n'est pas faite pour dissiper les soupçons qui pèsent sur les complicités dont Al-Qaeda bénéficierait dans le royaume. Selon des témoins, les fugitifs se sont réfugiés dimanche dans un quartier résidentiel de Dammam, près de Khobar, où ils ont braqué une voiture à 3 heures du matin, avant de disparaître. Si ces récits sont exacts, les fuyards auraient échappé à la police bien avant que celle-ci ne prenne d'assaut dimanche, vers 5 h 30, l'immeuble où ils s'étaient retranchés. Or, dimanche soir, le ministère de l'Intérieur avait indiqué que les trois hommes avaient filé après l'assaut, s'abritant derrière des otages avant de braquer une voiture...
«Cadeau». Seule certitude : une revendication attribuée à Al-Qaeda et à son chef en Arabie Saoudite, Abdel Aziz al-Mouqrin, a été diffusée par des sites Internet islamistes. Mais ces messages qui promettent de «nettoyer la péninsule arabique des mécréants» et qualifient de «cadeau» à Berlusconi le meurtre d'un jeune chef cuisinier italien dans le complexe touristique n'étaient toujours pas authentifiés hier.
Pont routier. Cela n'empêche ni l'Arabie Saoudite de vivre dans la hantise d'un nouvel a