New York, de notre correspondant.
«C'est un pas en avant, mais ce n'est pas suffisant.» Cette remarque d'un diplomate résume le sentiment général qui régnait, hier à l'ONU, alors que le Conseil de sécurité continuait à examiner la version révisée de la résolution sur l'Irak, présentée la veille par les Américains et les Britanniques. Selon Washington et Londres, le nouveau projet répond «pleinement» aux craintes exprimées quant au véritable pouvoir du gouvernement intérimaire irakien après la transition du 30 juin. Distribué hier à New York, le texte précise pour la première fois que le mandat de la force multinationale en Irak «prendra fin à la conclusion du processus politique», en décembre 2005. Tout en soulignant que le gouvernement de transition irakien pourra interrompre le mandat de la force. Paris et Pékin avaient regretté que la première version ne fixe aucune date butoir à la présence de troupes à Bagdad. La résolution amendée précise que l'armée et la police irakiennes «opéreront sous l'autorité» du nouveau pouvoir.
Insuffisant, estime Jacques Chirac. «Le projet de résolution actuel est une bonne base de discussion, mais il mérite encore des améliorations, notamment pour affirmer et confirmer la pleine souveraineté du gouvernement irakien, en particulier dans le domaine militaire», a déclaré hier le président français. Pour la France et plusieurs autres membres du Conseil, la force multinationale sous commandement américain devrait avoir l'accord du gouvernement ira