Pékin, de notre correspondant.
Les Chinois n'en reviennent pas. A chaque attentat ou catastrophe, aux quatre coins de la planète, un ou plusieurs de leurs compatriotes se retrouvent parmi les victimes. En Afghanistan, en Irak, en Israël ou au Pakistan, mais aussi dans le drame de Roissy ou dans un accident de bus en Jordanie, la liste des victimes chinoises des derniers mois est longue. Un signe tangible de la mondialisation de la Chine qui va s'accélérant, et qui a vu multiplié par cent, en un peu plus de vingt ans, le nombre de voyages de Chinois à l'étranger.
Qu'ils soient émigrés clandestins en quête de fortune, touristes ou hommes d'affaires en délégation, ou encore salariés d'entreprises chinoises qui déploient désormais leurs ailes dans le monde entier, des millions de citoyens de l'empire du Milieu encourent désormais les mêmes risques que ceux du reste du monde. Un changement assez brutal pour un pays longtemps resté fermé, et pas encore habitué à partager les tragédies du monde extérieur.
Particuliers. Les médias chinois commencent à s'intéresser de près au phénomène. «La globalisation a apporté des possibilités mais aussi des risques pour les Chinois qui se déplacent», souligne un chercheur chinois cité dans la presse. Un autre observe que les diplomates chinois, qui ne s'occupaient jusque-là que des affaires d'Etat, sont désormais contraints de s'intéresser aussi au sort des particuliers chinois lorsqu'ils se trouvent pris dans des événements tragiques, comme pour c