Bruxelles (UE), envoyés spéciaux.
«Europe élargie cherche président de la Commission.» Le Royaume-Uni a maintenu hier son opposition à la candidature du Premier ministre belge Guy Verhofstadt, soutenu par Paris et Berlin. Les 25 chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union, réunis à Bruxelles, se sont séparés vers 22 heures sans avoir désigné de successeur à Prodi. Une nuit d'entretiens bilatéraux s'annonçait. Chirac a regagné Paris pour assister ce matin à la commémoration du 18 juin, laissant au chancelier allemand Schröder le soin de le représenter, jusqu'à son retour ce matin.
Lors d'une conférence de presse, en fin d'après-midi, le président français avait esquissé le candidat idéal : un homme d'une «qualité exceptionnelle», doté «d'une culture et d'une expérience européennes fortes, ayant de l'autorité, de la compétence et le sens du dialogue». A l'aune de ces critères, Chirac juge Verhofstadt «bon candidat». Mais Blair, appuyé par plusieurs pays, a bloqué cette nomination, jugeant le leader libéral flamand trop fédéraliste et pas assez atlantiste.
Le Parlement, qui devra approuver le choix des Etats, s'en est mêlé. Pour la plupart des conservateurs du Parti populaire européen (premier groupe à Strasbourg), l'homme idoine serait le Britannique Chris Patten, actuel commissaire européen aux Relations extérieures. Tollé à l'UMP, où Raffarin a voté contre cette proposition. Pour Chirac, pas question non plus qu'il dirige l'exécutif européen : «Ce ne serait pas une bonne décisio