Menu
Libération

Les rebelles se déchirent en Côte-d'Ivoire

Article réservé aux abonnés
Deux factions se sont affrontées après une tentative d'assassinat du chef des Forces nouvelles.
publié le 22 juin 2004 à 1h09

Le camp des ex-rebelles, qui contrôle la moitié nord de la Côte-d'Ivoire depuis près de deux ans, semble au bord de l'implosion. Deux factions se sont violemment opposées, les armes à la main, dimanche et lundi, suite à une tentative d'assassinat à Korhogo du chef politique des Forces nouvelles (ex-rebelles), Guillaume Soro. Selon son entourage, des combattants fidèles au sergent-chef Ibrahim Coulibaly (dit «IB»), le grand rival de Soro au sein de la nébuleuse rebelle, seraient derrière cet attentat manqué, qui a entraîné une véritable bataille rangée entre les deux clans. Celle-ci s'est provisoirement soldée par la mort d'une vingtaine de combattants, dont celle d'un petit chef local surnommé «Kass».

«Dissidents».

Comme souvent en Côte-d'Ivoire, la confusion est totale dans cette affaire. Les partisans de Soro accusent les «dissidents» rebelles d'avoir agi pour le compte du chef de l'Etat ivoirien, Laurent Gbagbo. Début juin, avant de s'envoler pour un voyage privé aux Etats-Unis, ce dernier avait promis de régler leur compte aux «rebelles» dès son retour au pays. En son absence, les forces loyalistes avaient tenté, sans succès, d'éliminer l'un des principaux chefs militaires de Soro, Chérif Ousmane, en représailles à une attaque d'«éléments irréguliers» au sud de la «zone de confiance» séparant les ex-belligérants, surveillée par les soldats français et l'ONU.

Limogeage.

Or, même s'il dispose de nombreux relais sur le terrain, «IB» a un pouvoir de nuisance limité : depuis l'