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Libération

«Soldats coréens, partez d'Irak ! je ne veux pas mourir»

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publié le 22 juin 2004 à 1h09

Malgré la menace de l'exécution imminente de l'un de leurs ressortissants par un groupe islamiste, les autorités sud-coréennes sont restées fermes, hier soir, sur leur engagement militaire en Irak, promettant d'envoyer 3 000 soldats supplémentaires en août prochain. Traducteur pour une entreprise sud-coréenne travaillant pour les forces de la coalition, Kim Sun-il, un chrétien de 33 ans, a été kidnappé à Fallouja, à l'ouest de Bagdad, le 17 juin, par trois hommes du groupe islamiste Tawhid wal jihad (Groupe de l'unicité divine et de la guerre sainte). Ce mouvement proche d'Al-Qaeda et dirigé par le Jordanien Abou Moussab al Zarkaoui ­ qui a déjà revendiqué la décapitation, en mai, de l'otage américain Nick Berg ­ avait menacé, dimanche soir, dans un enregistrement vidéo diffusé par la chaîne de télévision arabophone Al-Jezira, de décapiter son otage dans les vingt-quatre heures si Séoul ne renonçait pas à son implication en Irak. «Le gouvernement coréen essaie d'aider le peuple irakien», a répondu, hier, le ministre sud-coréen des Affaires étrangères, Ban Ki-moon, indiquant que la Corée du Sud coopérait avec «des pays amis» et «des pays voisins» de l'Irak pour tenter d'obtenir la libération de son ressortissant. Cette affaire survient trois jours après la décapitation d'un Américain, Paul Johnson, par des membres d'un groupe proche d'Al-Qaeda en Arabie Saoudite (Libération d'hier).

«Soldats coréens, partez ! Je ne veux pas mourir ! Je ne veux pas mourir !», avait imploré Kim