Menu
Libération

Trois bateaux britanniques arraisonnés par l'Iran

Article réservé aux abonnés
Téhéran accuse les trois navires d'avoir violé son espace maritime.
par
publié le 22 juin 2004 à 1h09

Une minibataille navale et diplomatique, dans une zone à hauts risques : Téhéran a annoncé, hier, l'arraisonnement de trois bateaux britanniques qui naviguaient sur les eaux du Chatt al Arab, fleuve-frontière de l'Iran et de l'Irak et point de passage des exportations pétrolières irakiennes. Huit membres d'équipage ont été arrêtés. Pour les Iraniens, cet arraisonnement obéit aux règles du droit maritime : les trois bateaux auraient pénétré dans les eaux territoriales iraniennes, sans permission, selon Massoud Jazaeri, porte-parole des Gardiens de la révolution. «Les forces navales de l'Iran, agissant dans un cadre légal, ont saisi les vaisseaux et arrêté l'équipage», a insisté Hamid Reza Assefi, porte-parole du ministère des Affaires étrangères. Une version plus suspicieuse de cette arrestation a été livrée, hier, sur la chaîne de télévision Al-Alam : selon les forces navales iraniennes, des cartes et des armes ­ mitrailleuses, fusils d'assaut ­ auraient été trouvées à bord des embarcations.

Londres, qui a aussitôt confirmé, hier matin, avoir perdu la trace de ses bateaux, a nuancé le propos. «Nous ne parlons pas de navires, nous ne parlons pas de navires de guerre, nous parlons de petits patrouilleurs de rivière», a commenté le ministère de la Défense britannique. Les trois bateaux étaient censés encadrer la police irakienne du secteur de Bassora, terminal pétrolier stratégique où les chargements ont repris, hier matin, après que plusieurs installations ont été sabotées la s