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Libération

Dutroux condamné à la perpétuité

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Le verdict enterre la thèse du réseau pédophile.
publié le 23 juin 2004 à 1h10

«Marc Dutroux, vous avez été condamné au maximum de la peine. Vous vous en tirez mieux que la plupart de vos victimes, qui ne font plus partie du monde des vivants.» Au terme du cent sixième jour du procès Dutroux, le président Stéphane Goux tient à avoir le dernier mot. Dutroux vient d'être condamné à la prison à vie, son ex-femme Michelle Martin à trente ans de réclusion, Michel Lelièvre à vingt-cinq ans et leur complice longtemps supposé Michel Nihoul à cinq ans, mais le président veut clore ce «procès du siècle» en Belgique par une pensée pour les cinq victimes de Dutroux : Julie, Melissa, An et Eefje, sans oublier le «meilleur ami» du ferrailleur violeur, Bernard Weinstein, qu'il a enterré vivant après lui avoir volé le petit héritage de sa mère. Pour éviter un futur scandale, la libération anticipée du «monstre de Charleroi» par effet des remises de peine, le verdict est assorti d'une mise à disposition du gouvernement de dix ans, qui permettra au ministère de la Justice de le garder sous surveillance.

Ce verdict sur les peines, épilogue de l'interminable procès, reflète la décision des jurés d'arrêter de limiter l'affaire Dutroux à la bande de Marcinelle. Coupable sur toute la ligne d'accusation, Marc Dutroux est à la fois le concepteur et l'auteur des crimes conçus dans son cerveau de psychopathe profond. Il a enlevé six jeunes filles, laissé mourir de faim quatre d'entre elles, et assassiné son ami et complice Bernard Weinstein. A son côté, Michelle Lelièvre, l'épous