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Libération

L'impossible coalition en Israël

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Les pourparlers pour une éventuelle entrée des travaillistes au gouvernement d'Ariel Sharon sont au point mort.
publié le 23 juin 2004 à 1h10

Jérusalem, de notre correspondant.

Pour la première fois, le Parti travailliste a retiré le «filet de sécurité» parlementaire promis au Premier ministre israélien, Ariel Sharon, depuis l'annonce de son plan d'évacuation de Gaza. Garantie nécessaire, car ce dernier ne dispose plus que d'une minorité de députés (59 sur 120) pour soutenir sa politique, depuis le limogeage de deux de ses ministres de l'Union nationale (extrême droite) et la démission de trois autres (nationaux, religieux et Union nationale). Sans compter les velléités de rébellion de son parti, le Likoud, dont une frange importante s'oppose à sa politique de retrait.

Motion de défiance. Au cours de la séance parlementaire de dimanche, où les motions de défiance se succèdent de manière rituelle de semaine en semaine, le Parti travailliste a voté, cette fois, en faveur d'une motion de défiance du parti Shas (orthodoxes séfarades), condamnant la politique de l'emploi du gouvernement. La motion a été néanmoins repoussée par 55 voix contre 50. D'ores et déjà, le Parti travailliste envisage de présenter sa propre motion de défiance dès cette semaine.

«Nous ne sommes dans la poche de personne», a commenté Dalia Itsik, l'une des figures travaillistes, en faisant valoir l'opposition de son groupe à la politique économique de Netanyahou, ministre de l'Economie. La veille, Shimon Pérès, chef des travaillistes, s'était livré à un réquisitoire en règle contre la politique du grand argentier, un «capitalisme de cochon» qui produ