L'exercice de contrition publique aura été nécessaire, hier, pour apaiser la crise montante entre Londres et Téhéran à propos des trois bateaux qui ont fait, lundi, une incursion illégale dans les eaux iraniennes : les deux chefs du commando britannique composé de huit hommes d'équipage qui se trouvait à bord de ces bateaux ont fait leurs excuses pour leur «grossière erreur», excuses diffusées, hier soir, par la chaîne de télé iranienne Al-Alam.
Guère menaçants. Des coquilles de noix, du type hors-bord, équipées d'un moteur très rapide : les deux Boston Whalers, et le bateau d'escorte qui les accompagnait, arraisonnés lundi pour avoir pénétré dans les eaux iraniennes sur plus d'un kilomètre de profondeur, n'étaient guère menaçants. Ces embarcations ont été stoppées lundi dans leur navigation sur le Chatt al-Arab, alors que la Royal Navy mène, selon le ministère de la Défense britannique, une mission de formation de patrouilleurs irakiens chargés de surveiller les rives de ce fleuve long de 170 km, et frontière sur moins de 80 km entre l'Iran et l'Irak. Rien ne matérialise la frontière dans ce chenal où viennent se fondre le Tigre et l'Euphrate, et les Britanniques auraient dérivé alors qu'ils tentaient eux-mêmes de stopper une embarcation.
Images humiliantes. Avant ces excuses télévisuelles, moments de tension et signaux positifs ont alterné. Hier matin, toujours sur la chaîne d'Etat Al-Alam, les huit hommes ont été montrés, assis au sol, les yeux bandés. Des images humili