Le ministre français des Affaires étrangères, Michel Barnier, a entamé hier sa première visite dans les territoires palestiniens où il a rencontré Yasser Arafat, au risque d'irriter Israël qui cherche à isoler le président palestinien. A l'issue de cet entretien de près d'une heure et demie, le chef de la diplomatie française a appelé à la fin de la «répression» israélienne et a exhorté l'Autorité palestinienne à la poursuite des réformes. «La paix se construit ensemble et à deux, et elle exige des efforts parallèles et réciproques et demande aussi des gestes israéliens consistant à lever le bouclage, cesser la répression, la construction du mur de séparation, les dépossessions et un certain nombre de destructions», a-t-il déclaré. «La France et les pays européens croient que l'on peut et l'on doit sauver le processus de paix et mettre en place la feuille de route maintenant», a-t-il ajouté. Evoquant le retrait de la bande de Gaza prévu par le Premier ministre israélien, Ariel Sharon, il a estimé que cela constituait «une étape et un élément utile dans un plan global (la feuille de route)». Interrogé sur une participation de la France à une éventuelle présence internationale dans la bande de Gaza après le retrait israélien, il a répondu : «Je pense que les Européens et les Français seront prêts le moment venu à assurer cette présence internationale.» Yasser Arafat a pour sa part affirmé qu'il était prêt à mettre en oeuvre «tous les éléments de la feuille de route».
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