Jérusalem, correspondance.
L'arrêt de la Cour suprême d'Israël a eu l'effet d'un coup de tonnerre. Elle a ordonné, hier, de modifier le tracé de 30 des 40 kilomètres de la barrière de séparation qu'Israël entend ériger aux abords de Jérusalem, afin de préserver les droits des villageois palestiniens sur les terres desquels l'ouvrage devait profondément empiéter. Quelque 35 000 villageois sont concernés par cette affaire. Il est parfaitement possible d'opter pour un tracé assurant un peu moins de sécurité à Israël et davantage de justice pour les Palestiniens, a estimé la Cour, présidée par le juge Aharon Barak. «La marge supplémentaire de sécurité obtenue par le tracé actuel de la barrière n'est pas égale aux atteintes aux droits et intérêts des habitants» palestiniens de ce secteur, affirme la Cour.
Le ministère israélien de la Défense, qui planche depuis deux ans sur le gigantesque chantier de cette barrière de séparation, dénoncée comme un «mur de l'apartheid» par les Palestiniens, a affirmé dans un bref communiqué qu'il se conformerait bien entendu aux décisions de la Cour. «L'appareil de la Défense et ses responsables honoreront l'arrêt de la Cour suprême et s'y conformeront et ils définiront un nouveau tracé de la barrière de sécurité qui tiendra compte des principes fixés par la Cour», indique le communiqué.
Loi d'urgence. L'arrêt a suscité des remous sur la scène politique israélienne. «Le meurtre de femmes et d'enfants en Israël est plus important à mes yeux qu'une cer