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La justice belge abandonne les poursuites contre Cresson

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Non-lieu pour l'ancienne commissaire à la recherche, soupçonnée d'avoir fourni un emploi fictif à un de ses amis au sein de l'exécutif européen.
publié le 1er juillet 2004 à 1h17

Bruxelles (UE), de notre correspondant.

«J'attendais ce jour depuis cinq ans», a triomphé, hier, Edith Cresson. On comprend la satisfaction de l'ancienne commissaire européenne chargée de la Recherche et de l'Education, qui n'aura pas à subir l'ultime outrage d'un procès en correctionnelle, notamment pour avoir fourni un emploi fictif au sein de l'exécutif européen à l'un de ses amis, le dentiste à la retraite René Berthelot, aujourd'hui décédé. Pour la chambre du conseil du tribunal de première instance de Bruxelles, qui a rendu hier une ordonnance de non-lieu, il n'existerait aucune preuve permettant d'établir une quelconque faute pénale commise par l'ancienne Premier ministre française ou l'un de ses collaborateurs.

Selon les propos à l'agence Reuters du procureur du roi, Marianne Thomas, qui a requis l'abandon des poursuites, «la justice belge a été utilisée pour régler des comptes. C'est une affaire politique et non criminelle». La décision est pour le moins étonnante puisqu'elle fait litière du travail d'investigation effectué par un comité d'experts indépendants, qui avait estimé, en mars 1999, que la commissaire était responsable d'un cas de «népotisme», ce qui entraîna d'ailleurs la démission de la Commission présidée par Jacques Santer, le 15 mars 1999.

Postes réservés. L'affaire a éclaté en septembre 1998 lorsque Libération a révélé que René Berthelot, un ami de trente ans de l'ancien Premier ministre, avait été recruté comme «visiteur scientifique» afin de «coordonn