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Libération

Un tribunal pour les Khmers rouges

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Une loi devrait être adoptée pour juger, sous l'égide de l'ONU, les génocidaires.
publié le 1er juillet 2004 à 1h17

Bangkok, de notre correspondant.

Après onze mois de tractations et de manoeuvres en coulisse, les deux principaux partis cambodgiens ont signé un accord sur la formation d'un gouvernement, mettant un terme à une crise politique qui bloquait l'adoption d'accords internationaux majeurs. L'accord, signé par le Premier ministre Hun Sen et le leader du parti royaliste Funcinpec, le prince Norodom Ranariddh, répartit les portefeuilles entre les deux formations et accorde la présidence de l'Assemblée nationale à Norodom Ranariddh. Hun Sen, qui a dirigé le pays presque sans interruption depuis le début des années 80, conserve son poste de chef du gouvernement. L'impasse durait depuis les élections de juillet de l'an dernier, qui avaient été largement remportées par le parti de Hun Sen, le Parti du peuple cambodgien.

Les diplomates se félicitent que la crise se soit dénouée de manière pacifique. «C'est malheureux que cela ait pris aussi longtemps. Mais c'est mieux de prendre le temps nécessaire et de faire les choses correctement plutôt que de tout précipiter», s'est félicité l'ambassadeur américain Charles Ray.

Ce déblocage devrait permettre la mise en place du gouvernement et du Parlement à la mi-juillet, et ouvrir la voie à l'adoption de deux lois cruciales : celle autorisant l'établissement d'un tribunal sous l'égide des Nations unies pour juger les responsables du génocide khmer rouge, et celle permettant au Cambodge de se joindre à l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Les né