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Libération

George Bush durcit l'embargo pour asphyxier Cuba

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Restrictions sur les voyages des exilés cubains dans l'île castriste.
publié le 2 juillet 2004 à 1h18

New York, de notre correspondant.

«C'est un scandale, une abomination. Qui est George Bush pour décider de séparer des familles comme cela ? Il joue avec la vie des gens et de leurs proches. Il n'a pas le droit.» Au siège de la Commission cubaine américaine pour les droits de la famille, à Miami, Alvaro Fernandez a du mal à cacher sa colère. Comme le 1,3 million d'exilés cubains aux Etats-Unis, il doit, depuis mercredi, se plier aux nouvelles restrictions imposées par l'administration Bush durcissant l'embargo existant contre le régime castriste depuis 1962.

Transition. C'est en mai que le président américain avait décidé de renforcer ce qui est aujourd'hui le plus vieil embargo du monde, afin, avait-il dit, «de précipiter la transition démocratique» à Cuba. Parmi les nouvelles mesures, l'administration américaine interdit désormais aux Cubains Américains de se rendre une fois par an ou plus dans l'île castriste, et réduit leurs voyages à un tous les trois ans. Les exilés sont contraints de rendre visite à un nombre restreint de leurs proches, défini comme «le cercle familial immédiat», à savoir les parents, grands-parents, frères et soeurs. Les oncles, tantes et cousins sont exclus de la liste. Les séjours sont limités à deux semaines au lieu de trois et les dépenses quotidiennes autorisées passent de 167 à 50 dollars.

Derrière ces mesures drastiques, réminiscences de la guerre froide, la logique de l'administration Bush est simple : réduire au maximum l'aide financière que la