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Libération

Un gouverneur turc échappe à un attentat

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Une voiture piégée fait trois morts à Van. Le PKK est mis en cause.
publié le 3 juillet 2004 à 1h19

Une voiture piégée avec une charge commandée à distance a explosé au centre de la ville de Van, dans l'est de la Turquie, au moment du passage du convoi du gouverneur du département, Hikmet Tan, sorti indemne de l'attentat qui a fait au moins 3 morts et plus de 24 blessés. Une seconde bombe a été désamorcée juste après. Les autorités locales et la police ont aussitôt accusé les rebelles kurdes turcs de l'ex-PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan), rebaptisé Kongra-Gel. Cette action serait la plus sérieuse entreprise par ce groupe depuis qu'il a annoncé le 1er juin la fin «du cessez-le-feu unilatéral» proclamé en 1999 par leur leader, Abdullah Ocalan, enlevé au Kenya, jugé et emprisonné dans l'île d'Imrali, près d'Istanbul.

«Cette attaque n'a pas de lien avec nous», a déclaré depuis l'Irak du Nord le président du PKK, Zubeyir Aydar, à l'agence de presse Mésopotamie. Le PKK figure en bonne place sur la liste des organisations terroristes établie par les Etats-Unis et l'Union européenne. Le Sud-Est anatolien à majorité kurde, proche de la frontière iranienne, avait été le théâtre de nombreux combats pendant la «sale guerre», qui, entre 1984 et 1999, avait opposé les forces de sécurité aux rebelles du PKK, faisant quelque 37 000 morts.

Alors que les 25 doivent décider en décembre de fixer une date pour l'ouverture des négociations d'adhésion avec Ankara, le gouvernement de l'islamiste modéré Recep Tayyip Erdogan a fait un certain nombre de gestes forts vis-à-vis des Kurdes (au m