Menu
Libération

Menaces de mort contre Sharon à l'extrême droite

Article réservé aux abonnés
Les services de sécurité craignent un assassinat politique en signe de protestation contre l'évacuation de la bande de Gaza.
publié le 9 juillet 2004 à 1h23

Jérusalem intérim

Le ministre de l'Intérieur Tzahi Hanegbi, du Likoud (droite) ­ la formation du Premier ministre israélien Ariel Sharon ­ et le Shin Beth, le service de sécurité intérieur, sont arrivés à la même conclusion. Un assassinat politique majeur se prépare en Israël. Son objectif : stopper par tous les moyens l'évacuation unilatérale de la bande de Gaza et de ses 21 colonies planifiée par Ariel Sharon avant fin 2005. Sharon est d'ores et déjà dans la ligne de mire d'un activiste juif de l'extrême droite nationaliste et messianique dont on connaît le profil mais pas le visage. Sa garde rapprochée a été renforcée. Un mur d'une dizaine de gorilles l'enveloppe jusque dans les couloirs de la présidence du Conseil et du Parlement. L'unité du Shin Beth responsable de sa sécurité ne veut prendre aucun risque. L'assassinat du Premier ministre travailliste Yitzhak Rabin, le 4 novembre 1995, à Tel-Aviv, par un extrémiste de droite voulant faire échec aux accords israélo-palestiniens d'Oslo (1993), a marqué au fer rouge la mémoire du pays.

«Mission». L'assassin est déjà en marche, estime Tzahi Hanegbi. «Pour moi, cela ne fait aucun doute. Il y a ici des gens qui ont déjà pris la décision (de perpétrer cet assassinat) et qui, le moment venu, passeront à l'acte, se croyant investi de la mission de sauver le peuple d'Israël. Ils abattront un ministre, un Premier ministre, un haut gradé de l'armée ou de la police. (...) Les fous ne manquent pas. Notre devoir, au gouvernement, est de