New York, de notre correspondant.
Une série d'erreurs, d'exagérations et de présentations «erronées» de la part de la CIA, mais pas de pressions de la part de la Maison Blanche pour tenter d'influencer les conclusions des services de renseignement sur la capacité de Saddam Hussein à produire des armes de destruction massive (ADM). Telles sont les deux principales conclusions du rapport rendu public vendredi, dans un climat politique tendu, par la commission du renseignement du Sénat.
En 500 pages, le document dresse un réquisitoire implacable contre le travail de la CIA avant la guerre en Irak, soulignant que «la majorité des conclusions clés des services de renseignement présentées en 2002 concernant la poursuite des programmes d'armes de destruction massive en Irak étaient exagérées ou non confirmées par des informations sur place». Les sénateurs évoquent à plusieurs reprises les «échecs» dela CIA, et regrettent qu'après 1998 elle n'ait pas envoyé l'un de ses agents en Irak pour évaluer la situation. «Une chose est claire désormais, a assuré le président de la commission bipartisane, le républicain Pat Roberts, lors d'une conférence de presse. Avant la guerre, la communauté du renseignement américain a affirmé au Président et au Congrès que Saddam Hussein avait accumulé des ADM. Nous savons désormais que tout cela était faux.»
Omissions. Après un an d'enquête, le rapport regrette que la CIA ait travaillé avec «la présomption» que l'Irak disposait d'ADM, utilisant tous les élé