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Libération

Paris sort son numéro d'armes pour plaire à Alger

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Un accord de défense serait en préparation entre les deux pays.
publié le 10 juillet 2004 à 1h24

Un Président et les trois ministres les plus importants de la République en trois mois à Alger : la rafale de visites des responsables français en Algérie en dit long sur l'accélération du soutien de Paris au régime algérien, même si le Quai d'Orsay tente d'en atténuer la portée en soulignant que Michel Barnier aura «aussi des contacts avec des personnalités de la société civile et des ONG ayant pris part aux secours après le séisme de 2003». Lundi, le chef de la diplomatie française sera dans la capitale algérienne, quelques semaines après la visite de Nicolas Sarkozy, qui y retournera d'ailleurs bientôt, et quatre jours avant Michèle Alliot-Marie. Pour qu'on ne confonde pas la visite de «Mam» avec de vulgaires visées militaro-commerciales, le ministère de la Défense tient à insister sur le fait que «c'est la première fois qu'un ministre de la Défense sera en déplacement en Algérie pour une visite politique». Pour faire bonne mesure, Abdelaziz Bouteflika, dont on ne compte plus les visites en France, est invité par Jacques Chirac à la cérémonie prévue le 15 août pour le soixantième anniversaire du débarquement allié en Provence. Enfin, une visite de l'influent chef d'état-major Mohamed Lamari est aussi envisagée.

Impunité. L'enjeu de cette effervescence diplomatique est révélé par le Canard enchaîné dans sa dernière édition : un futur «accord de défense» entre les deux pays «réclamé par Alger depuis août 2002». Paris cherche à atténuer la portée de ce projet en soulignant qu