Ourouzgan (Afghanistan), envoyée spéciale.
L'avion militaire en provenance de Kandahar se pose en plein désert, près de la ville de Tarin Kot, dans la province de l'Ourouzgan au centre de l'Afghanistan. Il est 2 heures du matin et le camp américain est encore à vingt minutes de marche. Deux mille soldats, arrivés début mai, tentent de sécuriser la province et conduisent des opérations contre les talibans et Al-Qaeda. Dans le souffle brûlant des réacteurs qui soulèvent des nuages de poussière, les soldats américains jaillissent du cockpit et se suivent en file indienne. Dans le noir complet : la moindre lumière pourrait attirer les balles des talibans qui rôdent dans la région.
Ex-militaires. Au milieu des passagers en uniforme du C130, un homme barbu, vêtu de la tunique traditionnelle afghane. Steve est écossais, il travaille pour l'entreprise de sécurité britannique Global Risk Strategies. «Les avions américains sont censés être le moyen le plus sûr de rejoindre l'Ourouzgan, enclavée dans les montagnes, sinon il faut parcourir neuf heures d'une route dangereuse», explique Steve. Quelques heures plus tard, une roquette est pourtant venue s'écraser à la lisière du camp américain.
Steve va rendre visite à son équipe de Tarin Kot, sur place depuis quelques jours, pour aider les équipes afghanes qui travaillent à l'enregistrement des électeurs en vue du scrutin présidentiel du 9 octobre. Compagnie de sécurité privée, Global Risk Strategies est en Afghanistan depuis 2002. En plus de