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Libération

Michel Barnier resserre les liens sécuritaires avec Alger

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Un accord de défense pourrait être signé entre la France et l'Algérie.
publié le 14 juillet 2004 à 1h27

«L'objectif est qu'un traité d'amitié couvrant tous les domaines de coopération soit prêt en 2005. Le gouvernement français est mobilisé (pour cela)» : en visite lundi et mardi à Alger, Michel Barnier, le chef de la diplomatie française, a confirmé que les deux pays entendaient renforcer des relations déjà très étroites. Le ministre des Affaires étrangères a situé ce nouveau rapprochement dans le cadre de «l'engagement» pris par Jacques Chirac et son homologue algérien Abdelaziz Bouteflika lors de la visite du président français à Alger, en mars 2003.

Livraison. L'évocation d'une coopération tous azimuts présente un avantage majeur pour Paris : banaliser le rapprochement sur les questions de défense et de sécurité entre les deux pays, qui devrait prendre la forme d'un accord de défense. Or, un accord de ce genre, fût-il vague, fera grincer des dents dans l'Hexagone. Les généraux algériens en attendent en effet la livraison d'équipements militaires sophistiqués de lutte antiterroriste que Paris leur a jusqu'ici refusés, du moins officiellement. Une telle livraison aurait valeur de symbole, apparaissant comme une reconnaissance de facto de l'action menée par Alger pendant la sale guerre contre les islamistes de la décennie 90. Sans parler de la possibilité de voir utiliser ces armements dans la répression des émeutes qui éclatent quotidiennement dans ce pays où la terrible dégradation de la situation sociale provoque partout des accès de fièvre...

En dépit de cela, Jacques Chira