Après une courte parenthèse de calme qui a suivi le transfert de souveraineté, le 28 juin, l'Irak a renoué avec les attentats aveugles, les assassinats ciblés et les prises d'otages étrangers. Une voiture piégée, apparemment conduite par un kamikaze, a explosé hier matin dans le centre de la capitale, à proximité du siège du gouvernement irakien et des ambassades américaine et britannique. Dix personnes ont été tuées et 40 blessées dans cet attentat attribué par George Bush à l'islamiste Abou Moussab al-Zarqaoui, chef d'un groupe proche d'Al-Qaeda,
«C'est une agression flagrante contre le peuple irakien, nous allons traîner ces criminels devant la justice, a réagi le Premier ministre, Iyad Allaoui, qui a fait de la lutte contre le terrorisme sa priorité. Nous pensons que c'est une réponse à de récentes arrestations, au cours des deux derniers jours.» Plus de 500 personnes ont été arrêtées mardi à Bagdad. Le président Ghazi al-Yaouar a estimé pour sa part qu'il faudrait «jusqu'à un an» pour rétablir la sécurité dans le pays. Autre coup dur pour le gouvernement irakien, le gouverneur de Mossoul, Oussama Kachmoula, a été tué hier tandis que, la veille, le directeur du ministère de l'Industrie était abattu devant son domicile à Bagdad.
L'attentat a quelque peu éclipsé la crise des otages. Mardi soir, un civil bulgare a été décapité par un groupe lié à Al-Qaeda, qui l'avait kidnappé. Malgré cette annonce, Sofia a décidé de maintenir ses 470 soldats en Irak. Les ravisseurs ont menac