Jérusalem, intérim.
L'envoyé spécial de l'ONU au Moyen-Orient, Terje Roed-Larsen, a été déclaré hier persona non grata par les Palestiniens. Le diplomate est plutôt connu pour ses prises de position très dures contre les agissements des troupes israéliennes, mais, mardi, dans une intervention remarquée devant le Conseil de sécurité des Nations unies, il a affirmé que l'Autorité palestinienne se trouvait au bord de l'effondrement. «Cet effondrement du pouvoir ne peut simplement être mis au compte des opérations israéliennes dans les villes palestiniennes. L'Autorité palestinienne est en profonde difficulté», a déclaré le diplomate norvégien, soulignant que les Territoires palestiniens tournaient «progressivement au chaos» alors que Yasser Arafat affichait «un manque de volonté politique» pour réformer le gouvernement palestinien.
L'émissaire de l'Onu, une fois n'est pas coutume, s'est vu aussitôt féliciter par Arieh Mekel, le numéro 2 israélien aux Nations unies, pour son discours. Le représentant palestinien, Nasser al-Kidwa, s'est indigné, et hier le principal conseiller d'Arafat a encore durci le ton : «Les déclarations de M. Roed-Larsen sont inacceptables et il n'est pas le bienvenu dans les Territoires palestiniens. (...) Ce qu'il dit n'a aucune valeur, et lui-même n'a aucune valeur.» Dans la soirée cependant, il nuançait ses propos en affirmant qu'aucune décision formelle n'avait été prise à l'encontre de l'envoyé spécial de l'ONU.
En Israël, on s'est inquiété d'un autre