Symbole du chaos régnant dans les territoires palestiniens, quatre ou cinq Français, selon les sources, ont été enlevés vendredi soir à Gaza par une vingtaine d'hommes armés. Retenus dans les locaux du Croissant rouge quelques heures, ils ont été libérés peu avant minuit, heure de Paris. A l'intérieur, les ravisseurs avaient éteint toute lumière et tiraient des rafales sporadiques par les fenêtres pour éloigner le cordon policier encerclant le bâtiment. Ces Français participaient à des travaux de réfection des réseaux électriques et d'adduction d'eau dans le camp de réfugiés de Khan Younès.
Licenciements. Ce kidnapping est le troisième en moins de douze heures dans la bande de Gaza. Toujours vendredi soir, le colonel Khaled Aboul Ela, responsable de la Commission de liaison avec l'armée israélienne, a lui aussi été enlevé à Khan Younès par certains de ses subordonnés qui entendaient ainsi protester contre leur licenciement. Il était retenu prisonnier dans une maison de Khan Younès.
Plus tôt dans la journée, c'était le chef de la police pour l'ensemble des territoires palestiniens, le général Ghazi Jabali, qui avait été kidnappé pendant quatre heures par un groupe local l'accusant de «corruption». Les miliciens, se revendiquant des Brigades de martyrs de Jénine, ont blessé deux gardes du corps du responsable policier lors de son enlèvement qui a eu lieu sur la route côtière. Pendant sa détention dans le camp de réfugiés d'al-Boureij, au sud de la ville de Gaza, des négociations