Bangkok, de notre correspondant.
Le gouvernement des Philippines, l'allié le plus proche des Etats-Unis en Asie du Sud-Est, a accepté de retirer son petit contingent de troupes d'Irak, dans l'espoir de sauver Angelo de la Cruz, un Philippin retenu en otage par un groupe de guérilla en Irak qui menaçait de l'exécuter. Les 51 hommes du contingent humanitaire philippin devaient quitter l'Irak le 20 août, mais les preneurs d'otage ont exigé un retrait d'ici le 20 juillet, faute de quoi ils décapiteraient le chauffeur de camion philippin.
Influent. Sous la pression de manifestations à Manille, la présidente Gloria Arroyo a donné le feu vert, vendredi, à un retrait anticipé après une valse-hésitation de plusieurs jours. Sept millions de Philippins travaillent à l'étranger, dont 1,4 million au Moyen-Orient. Ces immigrants constituent un groupe influent et leurs transferts constituent la première source extérieure de devises de l'archipel. Malgré sa relation étroite avec Bush, Gloria Arroyo, qui vient d'être élue pour un mandat de six ans, a jugé qu'elle ne pouvait se mettre à dos les nombreux Philippins pour qui l'exil est le seul moyen de sortir de la pauvreté. Les insurgés disent qu'ils ne libéreront Angelo de la Cruz que lorsque le dernier soldat philippin aura quitté le sol irakien, mais l'otage a déclaré qu'il allait regagner les Philippines dans une vidéo diffusée par la chaîne Al-Jezira.
Washington a regretté la décision philippine, considérant qu'elle constituait un «mauvais p