New York, de notre correspondant.

Durant les quatre jours à venir, John Kerry sera à la mer. Dans sa propriété de Nantucket plus précisément, une petite île au large du Massachusetts. Le candidat démocrate à la Maison Blanche s'est toutefois empressé de préciser à la presse qu'il «n'avait aucune intention de se reposer», mais d'apporter les dernières touches à son discours prévu pour la convention démocrate, qui s'ouvre à Boston le 26 juillet. «C'est du boulot, je travaille comme un fou», a-t-il confié.

Face à l'océan, armé de sa seule plume et de son bloc-notes, John Kerry pourra cependant profiter d'un peu de répit, alors que la campagne électorale s'est clairement emballée ces derniers jours. En moins d'une semaine, le candidat démocrate et le président américain ont enchaîné les meetings électoraux à travers tout le pays, multipliant aussi les attaques personnelles et investissant plusieurs millions de dollars dans de nouveaux spots publicitaires télévisés.

Conventions. Pour Kerry et Bush, il est vrai, le moment est déterminant. Les deux candidats entrent désormais dans la «période des conventions» ­ la républicaine se tiendra à New York fin août ­, qui, selon tous les commentateurs, marque l'ouverture officielle de la campagne pour l'opinion publique américaine. «Les gens ont un véritable intérêt pour les conventions, explique Robert Shapiro, professeur de sciences politiques à l'université Columbia, ils aiment le show politique tout autour, mais, surtout, ils commencent à