Le Caire, de notre correspondante.
Du concret. C'est ce que les représentants du nouveau pouvoir irakien, le Premier ministre Iyad Allaoui en tête, ont réclamé, hier, lors de la réunion, au Caire, des pays voisins de l'Irak. L'Egypte, l'ONU et l'Union européenne participaient également à la rencontre, dont le volet essentiel a concerné la sécurisation des frontières irakiennes. Si Amman et Bagdad ont déjà signé, il y a deux jours, un accord pour renforcer leur coopération frontalière, les Etats-Unis et l'Irak continuent de soupçonner la Syrie et l'Iran de fermer les yeux sur l'infiltration en Irak de combattants arabes, qui participent aux attaques contre des cibles représentatives du nouvel Etat. D'où le coup de griffe du chef de la diplomatie irakienne, Hoshyar Zebari, qui a noté que les pays frontaliers avaient intérêt à «établir des règles de bon voisinage, d'autant plus que l'Irak veille aux intérêts des voisins et à ne pas menacer leur sécurité nationale». En clair, une étanchéité réciproque des frontières pourrait éviter que des groupes terroristes présents en Irak n'étendent leur champ d'action.
Relève. Parallèlement, l'Irak a réclamé l'aide du monde arabe pour la reconstruction du pays. L'éventualité d'une relève des troupes de la coalition par des soldats arabes a été évoquée lors d'entretiens bilatéraux en marge du sommet, mais plusieurs pays, dont l'Egypte, y sont opposés. Le chef de la diplomatie égyptienne, Ahmed Aboul Gheit, a cependant assuré aux Irakiens que l