Strasbourg (UE), envoyé spécial.
José Barroso a été élu hier président de la Commission par le Parlement européen, réuni en session plénière à Strasbourg. Il a obtenu 413 voix des 711 eurodéputés présents (sur 732), 251 votant contre lui et 44 s'abstenant. Il va maintenant constituer son collège de 24 commissaires, en collaboration avec les Etats membres. Equipe complète et répartition des portefeuilles devraient être dévoilées le 23 août.
C'est la première fois, depuis que le Parlement vote l'investiture du président de la Commission, que l'hémicycle se divise aussi nettement entre droite et gauche. Barroso, Premier ministre conservateur sortant du Portugal, n'a pas réussi à mordre franchement au-delà de sa famille politique naturelle, la gauche lui reprochant son libéralisme économique et son soutien «sans remord» à la guerre en Irak. Il pouvait compter sur 383 voix, celles des trois groupes politiques le soutenant : les 268 du Parti populaire européen-démocrates européens (PPE-DE), les 88 de l'Alliance des démocrates et des libéraux pour l'Europe (ADLE) et les 27 de l'Union pour l'Europe des nations (Fianna Fail et Allianza nationale). Le résultat montre qu'une cinquantaine de députés socialistes ou, moins probablement, Verts (en tenant compte d'une déperdition de quelques voix à droite) ont voté pour lui. Il est certain, en tout cas, que les souverainistes de droite et de gauche ainsi que l'extrême droite n'ont pas soutenu ce «fédéraliste».
Le scrutin était pour la première