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Libération
Interview

«De jour en jour, les terroristes perdent le soutien des Irakiens»

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publié le 26 juillet 2004 à 1h34

Bagdad, envoyé spécial.

Abdel Aziz al-Hakim dirige le Conseil suprême pour la révolution islamique en Irak, l'un des principaux partis chiites du pays, fondé en 1982 par des opposants en exil à Téhéran. Il a remplacé à la tête du mouvement son frère, l'ayatollah Mohammed Baqr, après sa mort, en août 2003, dans l'explosion d'une voiture piégée devant la principale mosquée de Najaf. Malgré sa proximité idéologique avec l'Iran, le conseil collabore avec la coalition mise sur pied par les Etats-Unis, espérant remporter les futures élections grâce au vote chiite, communauté majoritaire en Irak. Le secrétaire particulier d'Abdel Aziz al-Hakim siège au gouvernement en tant que ministre des Finances.

L'Irak connaît une nouvelle flambée de violence. Attentats et enlèvements se multiplient depuis une dizaine de jours, malgré les lois martiales adoptées par le gouvernement...

La situation sécuritaire reste effectivement la première préoccupation de l'Irak et des Irakiens. Le gouvernement s'attaque à ce problème en cherchant à bâtir un nouvel appareil de sécurité sur des bases solides. De ce point de vue, notre victoire la plus importante sur le terrorisme a été d'obtenir que le transfert de souveraineté s'opère comme prévu. Cette souveraineté ouvre la perspective d'un Etat irakien libre de définir sa politique. Le Premier ministre, Iyad Allaoui, a d'ailleurs entamé une tournée dans les pays voisins pour obtenir leur aide dans le contrôle des frontières. La nouvelle police irakienne commen