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Libération

Des «vets» au secours du soldat Kerry

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Les démocrates mobilisent ses anciens compagnons d'armes, même si le vote vétéran reste républicain.
publié le 27 juillet 2004 à 1h34

Boston, envoyés spéciaux.

Entre deux réceptions, Jim Wasser se repose quelques instants devant une bière, dans le bar du Park Plaza. Il porte un blouson aux armes des Vétérans pour Kerry, et ce signe brodé : PCF 44. «Le PCF 44 était l'un des deux bateaux que commandait Kerry dans le delta du Mékong, explique-t-il fièrement. J'étais second sur ce bateau. Je suis l'un des dix frères d'armes de John Kerry.» C'est avec passion que Wasser fait campagne : «On est aussi attaché à lui que si c'était notre propre fils, dit-il en souriant, ce sont les liens du combat.»

«Vapeur». A Boston, les vets sont partout. Ils animent des réunions publiques, défilent au micro de la convention... En quelques mois, ils sont devenus indispensables dans la course à la présidence du sénateur de Massachusetts. En janvier, ce sont eux qui ont sauvé le démocrate du désespoir. A l'époque, avant le caucus de l'Iowa, Kerry était déjà considéré comme battu par la presse, laminé par Howard Dean, le gouverneur du Vermont, dans tous les sondages. Puis les stratèges démocrates ont décidé de mettre l'accent sur les faits d'armes de Kerry au Vietnam et sur ses médailles. Ils ont retrouvé Jim Rassman, un autre compagnon d'armes sauvé par Kerry dans le delta du Mékong, pour le faire intervenir à chaque nouvelle étape de campagne. Et soudain Kerry a retrouvé des couleurs. «Dans l'Iowa, c'est nous qui avons renversé la vapeur. Kerry était derrière, il est passé devant», explique Jim Wasser, «J'étais basé à Davenport, j'