L'Irak est entré à nouveau dans la spirale des enlèvements alors que la violence ne baisse pas d'intensité. Deux chauffeurs jordaniens ont été kidnappés hier, peu après que des militants islamistes ont annoncé détenir deux Pakistanais et un Irakien, ce qui porte à plus de 20 le nombre d'otages. Les trois nouveaux captifs travaillaient pour une firme saoudienne. Dans un communiqué, l'Armée islamique en Irak, un groupe armé inconnu menace d'exécuter les deux Pakistanais, un technicien et un chauffeur, les accusant de collaboration avec les forces américaines. Le sort de sept autres otages des chauffeurs de camion trois Indiens et trois Kényans) capturés la semaine dernière demeure incertain. Le groupe qui détient les sept hommes et menace de les exécuter un par un a une nouvelle fois repoussé son ultimatum, sans donner de nouveau délai, pour permettre la poursuite des négociations. En revanche, le diplomate égyptien enlevé vendredi a été libéré hier soir, selon Al-Jezira.
A Bagdad, un colonel du ministère de l'Intérieur, Moussab al-Aouadi, chargé des relations avec les tribus, a été abattu en plein jour par des inconnus, et l'explosion d'une voiture piégée a fait un blessé. A Mossoul, dans le Nord, quatre Irakiens, dont le kamikaze, ont trouvé la mort lors d'un attentat devant l'aéroport où est située une base américaine. La veille, le frère d'une députée jordanienne, Narimane al-Roussan, avait été assassiné dans la ville. A Bassora (Sud), deux Irakiennes employées à l'aéro