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Libération

Zapatero, cent jours d'état de grâce sans fracas

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publié le 27 juillet 2004 à 1h34

Madrid, de notre correspondant.

Un virage à 180 degrés, approuvé par une majorité d'Espagnols. Ainsi pourrait-on résumer les cent premiers jours du jeune Premier ministre socialiste José Luis Rodriguez Zapatero, 43 ans, vainqueur surprise des législatives du 14 mars face au Parti populaire (PP, droite) de José Maria Aznar. Incarnant un style de gouvernement fondé sur «le dialogue, la modération et la transparence», Zapatero n'a pas perdu de temps depuis son arrivée au pouvoir. Autant en politique étrangère que sur la scène nationale, le leader socialiste a fait approuver une quinzaine de mesures importantes, dont beaucoup se situent aux antipodes de celles promues par son prédécesseur.

Selon un sondage de l'institut Sigma Dos publié par El Mundo, le Parti socialiste (PSOE), qui dispose d'une majorité simple aux Cortes (164 sièges sur 350), bénéficie d'une avance de 6,7 points sur le PP en intentions de vote, soit près de deux points de plus qu'aux élections du 14 mars. En outre, selon la même enquête, 52,9 % des Espagnols ont «une bonne ou une très bonne image» de Zapatero et de son exécutif, le premier gouvernement paritaire (huit hommes et huit femmes) qu'a connu le pays. On ne compte que 13,5 % de mauvaises opinions.

Distances. Parmi les mesures les plus populaires, figurent le rapatriement des 1 600 soldats espagnols postés en Irak, annoncé le jour même de l'investiture, et l'approbation, début juin, d'une loi ambitieuse contre la violence conjugale (82 % d'opinions favorab