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Libération

70 mercenaires jugés au Zimbabwe

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Arrêtés en mars, ils préparaient un putsch en Guinée.
publié le 28 juillet 2004 à 1h35

Johannesburg, de notre correspondante.

Dans le monde des barbouzes, on a du mal à y croire. Comment un homme comme Simon Mann, ancien des forces britanniques et professionnel du mercenariat, a-t-il pu se faire piéger de manière aussi enfantine ? Mann est l'homme clé du procès des 70 mercenaires suspectés d'avoir voulu renverser le gouvernement de Guinée-Equatoriale, qui a repris hier à Harare, capitale du Zimbabwe.

De tous les supposés mercenaires aujourd'hui emprisonnés dans les geôles zimbabwéennes, c'est lui qui risque le plus, pour avoir été le cerveau de l'opération. Hier, 67 des hommes accusés d'avoir enfreint les lois sur l'immigration et l'aviation civile zimbabwéennes ont plaidé coupable. La totalité des hommes, dont Simon Mann, devraient être fixés aujourd'hui sur le deuxième chef d'accusation, celui, plus grave, d'atteinte à la loi sur les armes et la sécurité, impliquant une sanction plus élevée.

Escale. Tout commence en mars : la radio zimbabwéenne annonce, triomphale, détenir un Boeing 727 «rempli de mercenaires». Les autorités indiquent que 70 mercenaires «blancs et noirs», détenteurs de passeports sud-africains, ont prévu une escale de quelques heures à Harare pour s'approvisionner en armes, destination la Guinée-Equatoriale, pour y renverser le président Obiang Nguema, qui règne depuis vingt-cinq ans sur le petit pays riche en pétrole, au sud du Cameroun.

Mann était arrivé une semaine avant à Harare pour acheter des AK 47 et des obus de mortier, et prévoyait de