Tokyo, de notre correspondant.
Nouveau rebondissement dans les relations intercoréennes. Plus de 200 réfugiés nord-coréens sont arrivés hier à Séoul par un vol spécial affrété par la compagnie sud-coréenne Asiana Airlines. Soit le plus vaste exode de Coréens du Nord fuyant la famine et les privations de la dictature de Kim Jong-il depuis la partition de la péninsule coréenne. Après que l'avion charter se fut posé sur l'aéroport militaire de Sungnam (sud de Séoul), les réfugiés ont été emmenés incognito dans six cars, rideaux tirés, vers les centres accueillant tout Nord-Coréen fuyant son pays. On estime à 5 000 le nombre de Nord-Coréens établis à l'heure actuelle en Corée du Sud. Véritable succès des services de renseignements sud-coréens, la mission a été conduite dans un secret total. On ignore encore avec certitude par quel(s) pays d'Asie l'avion a transité. D'après des témoignages concordants, les 200 réfugiés auraient d'abord passé la frontière chinoise avant de gagner le Vietnam. Ils auraient embarqué à bord du charter à Ho Chi Minh-Ville. «La situation est très inhabituelle», reconnaissait hier soir le ministère des Affaires étrangères sud-coréen. Et à en croire plusieurs sources, l'exode ne serait pas terminé : 250 autres réfugiés pourraient débarquer aujourd'hui à Séoul. Outre ceux arrivés hier, ils rejoindraient à Séoul les 760 réfugiés nord-coréens qui ont fui le régime stalinien depuis janvier 2004. D'après le ministre de l'Unification sud-coréen, «il faut s'atten