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Libération

La jeune garde du Fatah se rebelle contre Yasser Arafat

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par Paul COUSSET
publié le 28 juillet 2004 à 1h35

Ramallah, envoyé spécial.

Les récents rapts d'officiels, la mise à sac de plusieurs locaux des services de sécurité de l'Autorité palestinienne par des groupes armés proches du Fatah de Yasser Arafat se font au nom de la lutte contre la corruption et le népotisme. Des revendications partagées par la grande majorité des Palestiniens. Pourtant, la population ne participe pas à la révolte qui enflamme les territoires, et la bande de Gaza en particulier, depuis plus de dix jours. «Le peuple est absent car nous assistons à une lutte de clans au sein du Fatah, pas à une véritable révolution pour la réforme», explique le député et membre du Fatah Qaddoura Farès. Sous couvert d'une demande de réformes, légitime aux yeux de ce responsable qui dit se battre depuis des années pour des élections au sein du Fatah, certains membres du parti essaient de se positionner pour l'après-Arafat. Et Qaddoura Farès de désigner l'ancien chef des services de sécurité à Gaza, Mohammed Dahlan, tombé en disgrâce auprès d'Arafat pour ses trop grandes ambitions politiques et ses relations trop étroites avec Washington, qui a opté pour l'isolement diplomatique. «Dahlan et ses gens n'inspirent pas confiance aux Palestiniens. Dans d'autres circonstances et si ces demandes n'avaient pas été faites l'arme au poing, la rue palestinienne aurait suivi», ajoute-t-il.

Mécontents. D'après de récents sondages d'opinion palestiniens, 90 % de la population estiment que l'Autorité palestinienne est corrompue et 56 % parle