Menu
Libération

Irak: un attentat-suicide fait un carnage à Baaqouba

Article réservé aux abonnés
Une voiture piégée a fait au moins 68 morts, hier devant un commissariat.
publié le 29 juillet 2004 à 1h36

Bagdad, envoyé spécial.

Ils étaient nombreux à attendre l'ouverture du bureau de recrutement de la police, hier, au centre de Baaqouba. Quand la bombe a explosé, plus de 600 jeunes se pressaient devant le commissariat. «Nous avions prévu une journée d'entretiens avec les candidats, raconte le capitaine Nouri Jawad, j'ai incité les jeunes à attendre à l'intérieur, mais nombre d'entre eux sont restés dehors. Ce qui explique le nombre important de victimes.» Un véritable massacre, 68 tués et 56 blessés recensés en début de soirée. . La déflagration a pulvérisé un bus de passage, tuant sur le coup ses 21 passagers. «J'ai aperçu un minibus percuter le poste de police et exploser, témoigne une sentinelle, il y avait un chauffeur à bord qui a dû déclencher la charge.»

Combattants arabes. Depuis deux semaines, l'Irak subit une vague d'attentats quotidiens. Pas une journée sans sa voiture piégée et sa cohorte d'embuscades et de kidnappings. Mais cette attaque reste la plus meurtrière depuis le transfert de souveraineté, il y a un mois, au gouvernement intérimaire du Premier ministre Iyad Allaoui. Une fois encore, le nouvel exécutif accuse les combattants arabes venus pour la guerre sainte. «Nous condamnons ces attaques terroristes qui visent des civils irakiens et nous réitérons notre appel aux pays voisins afin qu'ils contrôlent leurs frontières», a déclaré Hamid al-Bayati, le vice-ministre des Affaires étrangères, avant même la revendication habituelle d'Al-Zarqaoui, l'islamiste radi