Menu
Libération

La Conférence nationale sur l'avenir de l'Irak reportée

Article réservé aux abonnés
La réunion, prévue le 31 juillet, a été repoussée à la demande de l'ONU.
par
publié le 30 juillet 2004 à 1h36

La Conférence nationale supposée enclencher la marche de l'Irak vers un système politique représentatif, prévue pour le 31 juillet, a été reportée de quinze jours à la demande des Nations unies. «Nous avons reçu une lettre du secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, dans laquelle il a demandé qu'on reporte la Conférence nationale. Il note que certains partis ont affirmé ne pas vouloir participer à ce processus et il demande du temps pour les persuader», a déclaré le porte-parole de la commission préparatoire, Abdel Halim Alrouhaïmi. Les partisans du chef chiite radical Moqtada al-Sadr, qui affirment représenter une bonne partie de la majorité chiite, ont décidé de boycotter la conférence et le processus de sélection des délégués, au nombre de mille, a été marqué par de nombreuses contestations à travers le pays.

Ce report de la conférence intervient dans un climat de tension en Irak où les attentats sont quasi quotidiens. Mercredi, 70 personnes ont été tuées dans un attentat-suicide à la voiture piégée à Baaqouba (60 km au nord de Bagdad).

Hier la crise des otages s'est encore envenimée avec l'exécution de deux Pakistanais et la capture de cinq nouveaux otages, un Somalien et quatre Jordaniens. L'«Armée islamique secrète-Brigade des Drapeaux noirs» a revendiqué la prise d'otages, et ce groupe, qui affirme détenir sept chauffeurs étrangers, a menacé dans un communiqué d'«égorger un otage indien» vendredi si ses demandes, notamment le retrait de son employeur koweïtien du pays,