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Libération

Le bémol de Sharon sur l'antisémitisme

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Accueillant des juifs français à Tel-Aviv, il a salué l'action du gouvernement français.
publié le 30 juillet 2004 à 1h36

Tel-Aviv, envoyée spéciale.

Elle a fait le grand bond d'Alfortville à Natanya (la ville côtière préférée de la communauté française). Virginie Azoulay, 29 ans, qui vient de débarquer avec ses trois filles est contente du discours, tenu mercredi soir, par le Premier ministre israélien : «Sharon a eu raison de saluer l'action du gouvernement français et tout le monde est d'accord avec lui.» Il était venu accompagné du chef de l'opposition travailliste, Shimon Pérès pour saluer l'arrivée de 200 immigrants juifs français et il a saisi l'occasion pour rendre hommage à l'«action déterminée» des autorités françaises dans leur lutte contre l'antisémitisme affirmant même que cette «détermination devrait servir d'exemple aux autres pays...»

Ariel Sharon voulait ainsi rattraper sa gaffe du 18 juillet, quand il avait conseillé aux juifs français de fuir immédiatement ce pays où régnerait un «antisémitisme déchaîné», provoquant une minicrise entre la France et Israël. Mais sa présence pour cette «aliah» (montée en Israël) d'un groupe de juifs français est aussi une façon de manifester à quel point l'immigration est cruciale pour Israël où le nombre de partants risque bientôt d'égaliser les arrivées. L'objectif de Sharon serait de faire venir 1 million de juifs dans l'Etat hébreu. Les Français peuvent donc représenter un enjeu, ­ 900 d'entre eux sont venus s'installer en Israël en 2001, ils étaient 2 300 en 2003, et l'Agence juive en prévoit 3 000 pour cette année.

Racines. A peine arrivée,