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Libération

Sommet de la dernière chance pour la crise ivoirienne

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La France est absente de la réunion d'Accra sur la guerre civile en Côte-d'Ivoire.
publié le 30 juillet 2004 à 1h36

A Accra, au Ghana, Kofi Annan et une dizaine de chefs d'Etat africains se penchent depuis hier sur le cas de la Côte d'Ivoire. Un sommet de plus pour un malade incurable? Peut-être pas. Deux ans après l'irruption de la rébellion et la coupure du pays en deux, les accords de Marcoussis, signés sous l'égide de la France en janvier 2003, ont été patiemment sabotés par le pouvoir à Abidjan et le pays balance sans fin entre guerre et paix. Mais cette fois, les Africains ont repris la main diplomatique pour essayer de réussir là où l'ex-puissance coloniale a échoué. L'Union africaine a lancé l'idée au début du mois et met tout son poids dans la balance pour sortir du blocage politique. Le désarmement des rebelles et la présidentielle de 2005 sont les plats de résistance pour le président Laurent Gbagbo, le chef de file des Forces nouvelles (ex-rebelles), Guillaume Soro, et les deux principaux opposants, l'ancien Premier ministre Alassane Ouattara et l'ex-président Henri Konan Bédié. La délicate question de l'éligibilité de Ouattara sera elle aussi au coeur des débats.

Les pairs africains de Gbagbo vont mettre la pression sur le président ivoirien pour qu'il accepte un compromis, agitant même sous son nez la menace de sanctions. Gbagbo veut le désarmement des rebelles, prévu par Marcoussis mais jamais mis en oeuvre, avant toute discussion sur l'élection. Les Forces nouvelles ne veulent rien entendre mais ne sont guère en position de force. Viré du gouvernement de «réconciliation» pa