Washington, de notre correspondant.
A Manhattan, la Bourse et la banque Citigroup ; à Washington, le FMI et la Banque mondiale ; à Newark (Etat de New York), le groupe d'assurances Prudential... Les grands centres financiers américains ont passé la journée d'hier en état d'alerte, encerclés par des barrières, des policiers et des chiens renifleurs. La veille, l'administration Bush avait fait état de menaces précises d'attentats contre ces institutions. Le code d'alerte est passé du «jaune» (moyen) au «orange» (élevé) à Washington et à Newark (il était déjà «orange» à New York). Les responsables du New York Stock Exchange ont décidé de maintenir ouverte la Bourse. Tom Ridge, le secrétaire à la Sécurité du territoire, a espéré hier qu'elle allait grimper : «Ce serait une façon de dire à Ben Laden : "T'es malin, mais on est plus malin ; t'es dur, mais on est plus dur..."», a-t-il expliqué, non sans candeur. Ridge évoque des informations «d'une précision rare». Les terroristes prépareraient des attentats à la voiture ou au camion piégé contre des immeubles symbolisant la puissance économique américaine. Quand ? Ridge l'ignore, mais affirme qu'ils entendent perturber «le processus démocratique» américain, c'est-à-dire la présidentielle du 2 novembre.
Plans. Il a refusé de dire d'où venaient ces informations, mais tous les yeux se sont tournés vers le Pakistan, où une équipe d'Al-Qaeda a été arrêtée la semaine dernière. Islamabad a confirmé, sans détails, que des plans d'attentats a