Londres, intérim.

Hier, treize hommes, âgés de 19 à 32 ans, suspectés de détenir des informations sur des attaques terroristes en préparation sur le territoire britannique, ont été arrêtés dans le nord-ouest de Londres et les régions du Hertfordshire, Bedfordshire et Lancashire. L'un d'entre eux a été immédiatement relâché. En avril, dix personnes soupçonnées de terrorisme avaient été arrêtées en Angleterre, avant d'être toutes relâchées sans inculpation.

600 kilos d'engrais. De spectaculaires perquisitions en série s'étaient auparavant déroulées le 30 mars dernier, à Londres et dans sa banlieue. Elles avaient permis de saisir dans un dépôt 600 kilos d'engrais chimiques, pouvant servir à fabriquer une bombe, et conduit à l'inculpation de six Britanniques. Depuis septembre 2001, 690 personnes ont été arrêtées et 280 relâchées dans le cadre de la lutte antiterroriste. Seulement 25 ont fait l'objet de condamnations.

Les arrestations d'hier n'auraient pas de lien avec les révélations faites par le Pentagone concernant des menaces imminentes aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne. «Elles interviennent à la suite d'une enquête de longue haleine», a précisé la police de Londres.

Discrétion. Pourtant, lui aussi en précampagne électorale, Tony Blair semble vouloir rester fidèle à une tradition de discrétion en matière de sécurité intérieure. Régulièrement, le MI5 (services de renseignements) et la police joignent ainsi leurs forces, arrêtent des suspects, qu'ils interrogent, puis le plus