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UE : Barroso planche sur son «gouvernement»

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Le président de la Commission européenne entend garder la haute main sur l'attribution des portefeuilles.
publié le 5 août 2004 à 1h40

Investi le 22 juillet par le Parlement européen, le Portugais José Manuel Durão Barroso s'affaire à la composition du nouveau «gouvernement» de l'Union, dont il prendra la tête le 1er novembre. Chacun des 25 Etats membres a maintenant fait connaître le nom du commissaire qu'il envoie à Bruxelles. A défaut d'avoir participé à cette sélection, Barroso s'est réjoui, mardi soir, de voir satisfaite au moins l'une de ses exigences : avoir huit femmes dans son collège. Mais sa tâche la plus ardue sera de garder la haute main sur la bataille des portefeuilles qu'il a promis de conclure d'ici au 23 août, pour que son équipe soit fin prête à affronter les auditions devant les eurodéputés puis le vote général d'investiture, en octobre à Strasbourg.

Exercice délicat. Premier test de sa capacité à s'imposer face aux gouvernements, le successeur de Romano Prodi a assuré qu'il «exercerait pleinement» son pouvoir de carte blanche pour l'attribution des portefeuilles. Un exercice délicat qui suppose de savoir tenir tête aux appétits des grands pays sans pour autant se les mettre à dos en frustrant toutes leurs ambitions. Au coeur de la bagarre qui se livre en coulisse : les deux postes clés de la Concurrence et du Marché intérieur attisent de nombreuses convoitises, à commencer par la France, qui revendique l'un ou l'autre pour Jacques Barrot (lire ci-dessous). Berlin, de son côté, réclame que Günter Verheugen, après cinq ans à piloter l'Elargissement, soit promu à un poste de «supercommissai