Les combats entre l'armée américaine et les miliciens du dirigeant radical chiite Moqtada al-Sadr ont continué de faire rage hier pour le contrôle de la ville sainte de Najaf. Alors que des affrontements de moindre intensité se sont également déroulés à Sadr City et à Bassora, l'armée américaine a mis en avant un bilan aussi lourd qu'invérifiable, affirmant avoir tué 360 insurgés depuis le début des hostilités avec les miliciens chiites, jeudi. Des chiffres contestés par l'Armée du Mehdi d'Al-Sadr qui n'a reconnu dimanche soir que 15 morts dans ses rangs. Au lendemain de la visite surprise du Premier ministre, Iyad Allaoui, à Najaf pour appeler les fidèles d'Al-Sadr à déposer les armes, Moqtada al-Sadr est apparu en personne au mausolée de l'imam Ali de la ville pour défier les Américains : «Je ne quitterai pas la ville sainte. J'en serai le défenseur. Je resterai ici jusqu'à ma dernière goutte de sang.»
Par ailleurs, un juge irakien nommé par les Américains, Zouhair Maliki, a annoncé qu'il avait émis un mandat d'arrêt contre Ahmed Chalabi, chef de file du parti du Congrès national irakien, et contre son neveu, Salem Chalabi, qui dirige les travaux du Tribunal spécial irakien (TSI) chargé de juger Saddam Hussein. Il a promis d'arrêter les deux hommes, actuellement à l'étranger, dès qu'ils reviendraient. Salem Chalabi, en séjour à Londres, est accusé du meurtre du directeur général du ministère des Finances, Haitham Fadel, en avril. Une accusation qui, selon lui, «est une tent