Tokyo, de notre correspondant.
Les trois derniers accidents nucléaires en date dans le monde se sont déroulés au Japon théâtre hier d'un quatrième incident. De quoi relancer la polémique, toujours à vif ici, sur l'insécurité du nucléaire dans l'Archipel. Le premier bilan de l'accident survenu hier dans l'après-midi à la centrale nucléaire de Mihama, dans la préfecture de Fukui, à 320 kilomètres à l'ouest de Tokyo, est de quatre morts et de sept blessés. D'après les premiers éléments fournis par l'Agence pour la sûreté industrielle et nucléaire nippone, une fuite de vapeur s'est produite à 15 h 28 au niveau des turbines du réacteur n° 3, d'une puissance de 826 000 kilowatts. Un plan d'urgence a été déclenché pour secourir les victimes et sécuriser tous les systèmes. Kansai Electric Power, propriétaire de la centrale, en a aussitôt stoppé l'activité. Onze personnes ont été hospitalisées. Quatre ont succombé, victimes d'insuffisances cardiaque et pulmonaire. Et au moins trois blessés seraient dans un état critique.
Choc. L'accident résulte-t-il d'une défaillance humaine ? D'une panne du condenseur de la turbine ? La fuite était-elle chargée d'éléments radioactifs ? Une enquête a été diligentée. Les réacteurs de Mihama sont à eau pressurisée (PWR) et dotés de deux circuits séparés. «Le circuit primaire est radioactif. Mais pas en principe le circuit secondaire, qui alimente les turbines à vapeur, explique un scientifique à Tokyo. Ce qui explique que la fuite de vapeur ait ét