Menu
Libération

La «révolution bolivarienne» mise aux voix à Caracas

Article réservé aux abonnés
Référendum, dimanche au Venezuela, pour révoquer ou non le président Chavez.
publié le 13 août 2004 à 1h45

Caracas, envoyé spécial.

Sur un mur gris du quartier populaire de Petare, à l'est de Caracas, le graffiti est direct : «Ici, il y a des couilles et des ovaires pour défendre Chavez !» A l'approche du référendum de dimanche qui remet en jeu le mandat du très contesté président vénézuélien Hugo Chavez et de sa «révolution bolivarienne» (lire ci-contre), les esprits sont échauffés , même si la violence se limite aux discours. «Cette révolution, personne ne l'arrêtera et, s'il le faut, nous la défendrons avec notre sang», lance Luis qui, à Petare, tente d'animer avec quelques collègues un kiosque des partisans de Chavez. L'affluence est rare, quelques passants isolés viennent se renseigner sur les fameuses nouvelles machines à voter électroniques, prévues pour éviter tout soupçon de fraude sur les résultats du scrutin. Luis répète à l'envi le discours désormais rodé du «révolutionnaire bolivarien». «En quarante ans de démocratie, nous n'avons été gouvernés que par des enflures. Puis Chavez est arrivé. Il est le seul président qui s'est occupé du sort des gens des "barrios", des quartiers populaires. Aujourd'hui, le peuple est réveillé. Avant, nous étions réprimés par la police, aujourd'hui, ce peuple qui a lutté il y a deux cents ans au côté de Bolivar (le héros de l'indépendance, ndlr) est de nouveau en phase d'intégration avec l'armée. Nous n'allons pas laisser passer notre opportunité, nous sommes sûrs de gagner. Les masses populaires ne peuvent pas perdre face à une oppositio