A Bruxelles,
L'ancien Premier ministre portugais et futur président de la Commission européenne, José Manuel Durão Barroso qui entrera en fonction le 1er novembre , n'a pas traîné pour sa première mission. Avec une semaine d'avance, il a procédé, hier, à la distribution des postes que se disputaient les Etats membres au sein de l'exécutif de l'Union. Le résultat est un habile dosage entre grands et petits pays, anciens et nouveaux Etats membres, assorti de quelques surprises.
Poids léger. La France, qui briguait un gros portefeuille économique la Concurrence ou le Marché intérieur , en est pour ses frais : Jacques Barrot, payant le choix de Jacques Chirac de désigner un poids léger ne parlant aucune langue étrangère, ne décroche que les Transports. Barroso a davantage écouté les desiderata de l'Allemagne qui réclamait un poste sur mesure pour Günter Verheugen : l'actuel commissaire à l'Elargissement ne devient pas le «supercommissaire» chargé de l'Economie dont rêvait Berlin, mais se voit attribuer l'Entreprise et l'Industrie. Histoire de ménager autant de susceptibilités que possible, Barroso crée cinq postes de vice-présidents, contre deux seulement dans la Commission sortante : le Français et l'Allemand en feront partie, tout comme l'Estonien Siim Kallas, l'Italien Rocco Buttiglione et la Suédoise Margot Wallström. Cette dernière bénéficie d'une belle promotion. Barroso, qui a beaucoup insisté pour avoir au moins un tiers de femmes dans son collège, fait de l'actuelle