Julio Borges du parti Primero Justicia (la Justice d'abord), d'inspiration sociale-chrétienne, est l'un des animateurs de la coordination démocratique qui milite pour le oui au référendum de dimanche contre le président Hugo Chavez.
Que signifierait une victoire du oui ?
Quoi qu'il arrive, ce ne doit pas être une victoire d'une partie du pays sur l'autre. C'est la préoccupation essentielle d'un pays fracturé, d'un pays qui doit trouver une formule pour reconnaître l'existence de «l'autre» et trouver un gouvernement de coexistence, de dialogue, en incluant tous les secteurs. Le oui va gagner parce que le pays a besoin de cette réconciliation. Le pays du oui est si grand qu'il inclut le non. La victoire au référendum, c'est le début d'un processus de participation de tous : élections primaires au sein de l'opposition, élection présidentielle et formation d'un gouvernement d'union nationale au sein duquel le «chavisme», dans l'idéal, aurait aussi sa place... En revanche, si jamais le non l'emporte, le pays sera toujours aussi fracturé. Le gouvernement a brûlé toutes ses cartouches pour se maintenir au pouvoir. Nous ne sommes pas dans un simple conflit entre une opposition et un gouvernement comme dans n'importe quelle démocratie qui fonctionne normalement. Les institutions sont cassées, il n'y a plus de séparation des pouvoirs, de règles du jeu. Il a fallu que toute la société civile fasse contrepoids, syndicats, chefs d'entreprise, associations, partis politiques, ONG... Il a fa