Des combats entre deux chefs de guerre, l'un tadjik, l'autre pachtoune, ont éclaté dans l'ouest de l'Afghanistan, dans la nuit de vendredi à samedi. Ils se sont poursuivis pendant tout le week-end. Vingt-deux combattants auraient péri de part et d'autre. Il demeurait difficile, hier soir, de déterminer quel camp avait lancé les affrontements, qui ont opposé des hommes du gouverneur tadjik de la province d'Herat, Ismaël Khan, aux forces du chef pachtoune Amanullah Khan. Ils se sont concentrés sur la grande base militaire de Shindand.
Deux bataillons de l'armée régulière afghane ont commencé, hier, à être déployés dans la province d'Herat pour mettre un terme à ces combats, a indiqué un communiqué de la présidence afghane. Ces soldats ont commencé à quitter l'aéroport de Kaboul, hier, à bord d'avions mis à disposition par la Force internationale d'assistance à la sécurité (Isaf) et la coalition sous commandement américain.
A l'approche du scrutin présidentiel, fixé au 9 octobre, les luttes intestines agitant les provinces afghanes sont la hantise du président Hamid Karzaï, parallèlement aux opérations de guérilla des talibans contre les forces sous commandement américain dans le sud et l'est du pays. Six rebelles talibans ont été tués et 11 autres arrêtés, hier, par l'armée américaine et les forces gouvernementales afghanes dans la province de Kandahar. Les talibans ont, de leur côté, tué six soldats afghans dans l'attaque d'un poste militaire dans le district de Maiwand, à 50 k