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Libération

Des urnes à forte odeur de pétrole au Venezuela

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publié le 16 août 2004 à 1h47

Caracas envoyé spécial

Les centaines d'observateurs internationaux envoyés notamment par le Centre Carter des droits de l'homme et l'Organisation des Etats américains n'étaient pas les seuls, hier, à scruter le bon déroulement du référendum vénézuélien pour tenter d'éviter d'éventuelles fraudes. A l'extérieur, la situation politique du pays est suivie à la loupe par les grands argentiers de ce monde et par les marchés pétroliers. Les tensions politiques qui minent le Venezuela depuis plus de deux ans forment l'un des facteurs, bien que marginal, de l'actuel choc pétrolier. Et le résultat du scrutin doit se répercuter immédiatement sur le cours du brut, dans un sens ou dans l'autre. Car plus qu'une «République bolivarienne», le nouveau nom donné au Venezuela par Hugo Chavez, le pays est une République pétrolière, le seul membre latino-américain de l'Opep, cinquième exportateur mondial.

Réconciliation. Les Etats-Unis ne sont pas les derniers à suivre avec attention l'évolution au Venezuela. Les intérêts économiques des deux pays sont imbriqués, malgré les anathèmes lancés de part et d'autre de la mer des Caraïbes, Washington s'inquiétant de l'installation d'un nouveau Castro à Caracas, Chavez aimant à traiter Bush d'«imbécile». Marché naturel, de par leur proximité géographique, les Etats-Unis absorbent plus de la moitié du pétrole vénézuélien, qui représente environ 15 % de leurs besoins. Mais les relations vont au-delà. PDVSA (Petroleos de Venezuela), le géant national, entrep